Restaurateurs sans diplôme : la gastronomie française en danger
Une farce culinaire orchestrée par des amateurs
L’invasion des surgelés et la mort de l’artisanat
Pourquoi les coiffeurs, et pas les restaurateurs ?
Tiens, parlons des coiffeurs, ces héros méconnus de la réglementation française. Pour manier des ciseaux et une tondeuse, il faut un CAP, un BP, une thèse en chimie capillaire et presque un serment hippocratique. Pourquoi ? Parce qu’une coupe ratée ou une allergie à un produit, c’est grave, admettons !
Mais empoisonner des clients avec une sauce douteuse ou servir des produits issus de l’agro alimentaire chimique en guise de « cuisine française », ça passe crème.
Cette incohérence est une insulte au bon sens. Les risques sanitaires en restauration sont autrement plus sérieux qu’un raté capillaire. Une intoxication alimentaire, une hygiène douteuse, une chaîne du froid rompue : voilà des dangers bien réels, qui menacent la santé publique et l’image de la France.
Pourtant, n’importe qui peut ouvrir un restaurant sans justifier d’un diplôme professionnel. C’est ubuesque. Pendant ce temps, la gastronomie française, ce patrimoine envié à l’étranger, se fait piétiner par des amateurs sans scrupules.
Une législation au secours de la gastronomie.
Il est grand temps de mettre fin à ce cirque. Le métier de restaurateur mérite une réglementation aussi stricte que celle des coiffeurs.
Exigeons des diplômes, des certifications, des preuves de compétence !
Un restaurateur doit savoir manier un couteau, respecter les normes d’hygiène, comprendre les produits, et surtout, honorer les traditions culinaires qui font la fierté de la France.
Sans cela, nous laissons notre gastronomie aux mains de charlatans qui confondent beurre et margarine.
Une législation rigoureuse permettrait de redonner ses lettres de noblesse au métier. Elle garantirait aux clients des plats de qualité, des établissements propres et des professionnels compétents.
Elle protégerait aussi les vrais artisans, ceux qui se lèvent à l’aube pour choisir leurs légumes au marché, ceux qui passent des heures à perfectionner une sauce. Mais pour ça, il faudrait que nos dirigeants sortent de leur torpeur et cessent de considérer la gastronomie comme un détail folklorique.
La gastronomie française est en danger, et ce n’est pas une hyperbole.
Sans une protection sérieuse du métier de restaurateur, nous courons droit vers une uniformisation culinaire, un cauchemar où la France, berceau de la haute cuisine, deviendra le royaume du surgelé et du réchauffé.
Les arguments qui protègent les coiffeurs – hygiène, sécurité, savoir-faire – s’appliquent encore plus à la restauration. Alors, pourquoi cette inaction ? Pourquoi ce silence assourdissant de nos élites, qui préfèrent parader à l’international plutôt que de défendre ce qui fait l’âme de notre pays ?
Protégeons le métier de restaurateur. Exigeons des qualifications, des standards, du respect avant que la gastronomie française ne devienne une simple ligne dans les livres d’histoire.
Pour les artisans qui portent haut les couleurs de notre cuisine, pour les clients qui méritent mieux que des plats sans saveur, et pour ce patrimoine qui ne doit pas devenir une caricature.
Nos dirigeants doivent agir, et vite.
Parce qu’un pays qui laisse mourir sa cuisine, c’est un pays qui perd son goût de vivre.
Arno-H
©sosresto.fr
