Pour renforcer la transparence gastronomique en France, les 175 000 restaurants français pourront bientôt clarifier l’usage du label « fait maison ». Ce label, créé en 2014, était trop peu utilisé en raison de sa complexité et de son caractère facultatif. 

Les restaurateurs pourront continuer à afficher le logo « fait maison » pour les plats préparés sur place. Cependant, ils devront désormais indiquer les plats non faits maison par la mention « Plat non préparé sur place ». Les modalités d’affichage restent à définir, mais pourraient inclure un pictogramme, un astérisque, ou un autre signe distinctif sur les menus.

L’objectif est d’offrir une transparence accrue aux consommateurs et de valoriser le travail des restaurateurs préparant des plats maison. Le label « fait maison » identifie les plats préparés sur place à partir de produits bruts, à l’exception des frites surgelées. Actuellement, seuls 7 000 restaurants sur les 175 000 en France proposent exclusivement des plats faits maison.

Thierry Marx, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih), appelle à plus de clarté et de transparence dans les menus des restaurants. Il insiste sur l’importance de distinguer les restaurants respectant les règles du « fait maison » et rappelle que, même si certains restaurants utilisent des produits non faits maison de qualité, il est essentiel d’en informer les clients.

D’ici les Jeux Olympiques, une campagne de communication mettra en avant le label existant pour le rendre plus connu. Après les JO, un décret viendra renforcer ce label en ciblant les produits non transformés sur place. Cependant, des zones d’ombre persistent, notamment sur la comptabilisation des produits congelés et des plats préparés par des artisans extérieurs. Les nouvelles règles entreront en vigueur en 2025 après une période de consultation. Cette réforme vise à protéger les consommateurs tout en valorisant la cuisine française, malgré les défis économiques actuels pour les restaurateurs.